Genève II, l’impossible accord

Bachar Al Assad (Creative Commons)

Bachar Al Assad (Creative Commons)

A quelques encablures de Davo,s où se tient la grande messe du capitalisme, c’est à Montreux, près de Genève, que la communauté internationale tente depuis ce matin de trouver une issue au conflit syrien. En janvier 2012 l’accord Genève 1 sur la mise en place d’un gouvernement de transition n’avait jamais trouvé d’application. 130.000 morts et 2 ans et demi après le début du conflit, Genève II risque de connaitre la même issue que sa petite sœur.

Les péripéties de dimanche soir n’annonçaient déjà rien de bon. Le secrétaire général de l’ONU y avait annoncé la venue de l’Iran principal allié du régime Assad à la table des négociations. L’opposition syrienne s’insurge et du côté des alliés occidentaux la confusion règne. L’Iran aurait-elle accepté l’objectif d’un gouvernement de transition? L’hypothèse semble peu probable, et la déclaration d’un diplomate de Téhéran confirmera quelques heures plus tard qu’il n’en est rien. L’Iran est donc exclue, mais le mal est fait. Ce couac diplomatique achève de parsemer les rangs de l’ opposition syrienne déjà largement divisée sur la conférence helvète.

Face à un gouvernement qui campe fermement sur ses positions, c’est pourtant d’un bataillon en rang serré dont aurait besoin l’opposition. Bachar Al-Assar déclarait lundi qu’il serait candidat à sa réélection. Une annonce qui sonne comme un pied de nez aux négociations qui s’ouvraient ce matin. Car si les preuves d’exactions s’accumulent contre le président syrien, Damas peut encore compter sur ses alliés chinois, russes et iraniens, ainsi que sur les difficultés de ses détracteurs à fédérer un véritable mouvement d’opposition. Les chances sont minces, donc, d’aboutir à un accord convaincant. Reste peut être à faire comme le Pape François et à prier pour l’avènement d’un miracle diplomatique qui mette fin à l’interminable conflit syrien.

Margaux Stive

Fashion Week : mission infiltration

Image

Le défi du jour : entrer dans un défilé sans accréditation

 

|IMMERSION|

Toutes les stars de la mode sont à Paris cette semaine pour la Fashion Week. Crépitements de flash, talons aiguilles et vêtements improbables, tous les ingrédients sont réunis pour l’évènement glamour de l’année.

Le défilé Chanel est l’un des moments forts de la semaine. La marque historique présente sa nouvelle collection au Grand Palais.

Sur le parvis, il y a deux types de public. D’un côté, les quelques chanceux aux vêtements excentriques qui exhibent fièrement leur carton d’invitation étincelant. De l’autre côté, une foule de fans armés d’appareils photos dont l’ambition est d’approcher leurs idoles.

Assister au défilé parmi cette foule relève de l’impossible. Deux étudiants de première année veulent s’inviter au défilé Chanel sans accréditation mais avec une force de persuasion inégalée.

Mathilde Graversen et Maxime Rousseau

Sambistes et Poilus à Biarritz pour le Fipa

6898616271_9f0998ecc3_b

Biarritz accueille le 27ème Festival international des programmes audiovisuels (crédit image : Drumsara).

|CHRONIQUE| Du 21 au 25 janvier, Biarritz vibrera au rythme de la batucada et des tirs de canon. La station balnéaire accueille la 27ème édition du Festival international des programmes audiovisuels (Fipa). Les spectateurs pourront zapper entre des fictions, des séries, des documentaires et des reportages, mais aussi  se plonger dans des expériences transmédias ou des spectacles musicaux. Cette année, le Fipa met l’accent sur deux sujets qui feront l’actualité en 2014 : le Brésil et la Première Guerre mondiale.

Le monde de la samba

Le Fipa s’est ouvert en musique mardi soir avec la projection du documentaire O Samba. Une occasion de balayer certains clichés : la samba ne se résume pas seulement à de jolies filles déshabillées et à des rythmes suaves. Immergé pendant un an dans l’école de danse du chanteur et compositeur Martinho da Vilo, le réalisateur Georges Gachot a cherché à dévoiler la dimension sociale et culturelle de cette musique. De la criminalité aux favelas, en passant par la forêt amazonienne, les autres facettes du pays seront passés au crible de la caméra. En cette année de Coupe du monde, les programmateurs n’ont pas oublié le football. Les spectateurs pourront découvrir le documentaire de Renato Terra, Fla x Flu, qui explore les passions et les rivalités du monde des supporters.

Filmer la Grande Guerre

Comment raconter la Première Guerre mondiale à la télévision ? La table ronde du jeudi 23 janvier, animée par l’écrivain et journaliste de Télérama Gilles Heuré, se chargera de répondre en partie à cette question, tout comme les films, séries et documentaires réalisés à l’occasion du centenaire. Les Biarrots pourront notamment profiter de In Vlaamse Velden (In Flanders Fields), la série réalisée par le belge Jan Matthys, EuroFipa d’honneur 2014.

Philippine Robert

Dans la chronique :

_ O Samba – trailer

_ Fla x Flu -trailer

_ In Vlaamse Velden (In Flanders Fields) – trailer

Ces nations sans hiver qualifiées pour les J.O. de Sotchi

Les bobeurs jamaïcains seront l’une des attractions des J.O. de Sotchi

|CHRONIQUE| Pour eux, l’important sera de participer. Eux ce sont ces sportifs qualifiés pour les JO de Sotchi, issus de pays où la neige n’a jamais posé son blanc manteau. Du 7 au 23 février prochain, ils tenteront leurs chances au côté de 6.000 athlètes de plus de 80 pays, dans l’une des 98 épreuves de la compétition. Folklorique, vous dites ? Pas vraiment. Après tout, Sotchi est une station balnéaire située au bord de la mer noire. Une destination plutôt originale pour y organiser la plus grande compétition de sport d’hiver planétaire. En février prochain, ces quelques champions de ski, luge et bobsleigh venus de Thaïlande, des iles Tonga, du Mexique et de la Jamaïque ne passeront assurément pas inaperçus en Russie.

Violoniste classique, connue du monde de la musique, la britannique Vanessa Mae défendra les couleurs de la Thaïlande. Elle s’est qualifiée ce weekend lors d’une manche de coupe de monde de slalom. Né d’une mère chinoise et d’un père thaïlandais, elle a grandi en Grande-Bretagne. Elle a appris à skier sur les pistes suisses dès son plus jeune âge, à l’occasion de ses vacances en famille. Désireuse de représenter la patrie de son père mais aussi surtout de découvrir la magie des Jeux de l’intérieur, l’artiste a fait le choix de prendre le nom de son père. A Sotchi, Vanessa Mae concourra donc sous le nom de Vanessa Vanakorn.

Les Iles Tonga, ses plages de sables fins, ses cocotiers et son lugeur Olympique. Bruno Banani sera la premier sportif tongien à participer aux jeux olympiques d’hiver. Un exploit pour un pays sans hiver. Ancien rugbyman, Bruno Banani a découvert la luge en Allemagne. A l’époque, cet ingénieur en télécommunication avait été recruté par une agence de marketing allemande pour vanter les mérites d’une marque de sous-vêtements lors de compétition de luge. Le polynésien s’est prêté au jeu. Il a même commencé la compétition. Avec succès puisqu’il s’est qualifié pour Sotchi. Un moment historique pour les îles Tonga, petit archipel du Pacifique où les températures descendent rarement en dessous des 25 degrés.

Prince mexicain et bob jamaïcain

Le Mexique sera représenter dans les épreuves de slaloms par un prince, Hubertus von Hohenlohe. Un nom peu commun pour un enfant de Mexico, il faut bien l’admettre. Toutefois, ce fils de jet-setteurs italo-autrichiens n’est pas un inconnu dans le monde de l’olympisme. Âgé de 55 ans, le playboy à la mèche impeccable, chanteur et photographe à ses heures perdues, participera en février à ses sixième J.O. Fondateur de la Fédération mexicaine de ski, il partage aujourd’hui sa vie entre Marbella, Vienne, la principauté du Liechtenstein et le Mexique.

Rasta Rockett, le retour. Vous vous souvenez de ce film du début des années 1990. Quatre jamaïcains qualifiés pour les épreuves de bobsleigh aux J.O. de Calgary en 1988. Les glisseurs jamaïcains sont de retour dans la lumière depuis ce weekend. En bobsleigh à deux, le pilote, Winston Watt et le pousseur, Marvin Dixon, sont parvenus à valider leurs billets pour les pistes de Sotchi. La belle histoire ne s’arrête pas là. Pour financer leur voyage dans le Caucase, les jamaïcains avaient besoin de 80 000 dollars. Les deux athlètes font alors appel à la générosité des internautes via une plateforme de crowdfunding. Un véritable plébiscite puisque les bobeurs des caraïbes ont récolté plus de 110 000 dollars en à peine trois jours. Le conte de fée peut donc recommencer. Absent des J.O. depuis 2002, le retour des « Rastas Rockett » sur la glace olympique pourrait bien détonner. Au vu de la mobilisation phénoménale en leur faveur sur le net, les deux jamaïcains pourraient bien être les futures coqueluches des JO de Sotchi.

Incarnation même de l’esprit Coubertin, tous ces sportifs amateurs ou semi-professionnels ne feront pas forcément taire les polémiques. Certains spécialistes dénoncent les critères souples de qualification dont bénéficient les athlètes des prétendues « petites nations ». Mais ouvrir les sports d’hiver à ces pays, c’est aussi ajouter de la diversité dans une compétition olympique exclusivement dominée par l’Amérique et l’Europe.

                                                                                                                                                                                                                                                     Vincent Pléven

L’agonie du bon père de famille

6571770657_1d73e423c7_zLe « bon père de famille » siège. Flickr/AlainBourque/cc

Bientôt vous ne l’entendrez plus. Et non, je ne parle pas de Céline Dion, mais du bon père de famille.

Le bon père de famille c’est d’abord une notion juridique présente dans le Code civil, celui de l’éducation ou encore celui de l’urbanisme.

D’après le dictionnaire Larousse, gérer « en bon père de famille » sous-entend « comme le ferait un administrateur soigneux et diligent » donc, « en bon père de famille » reviendrait à dire « sagement ».

Ou, comme le proposent 17 députés d’Europe Ecologie-Les Verts dans un amendement étudié à l’Assemblée Nationale mardi matin, il pourrait aussi être remplacé par « raisonnablement ». Pour les élus écolos, ce terme serait une réminiscence malheureuse de la société patriarcale du siècle dernier.

« Papa ne t’en va pas »

Un peu comme feue la « Mademoiselle », rayée des formulaires administratifs en février 2012. Si certains députés raillent cet amendement, proposé dans le cadre de la loi sur l’égalité entre les femmes et les hommes, au prétexte qu’il y aurait quand même plus urgent à traiter, d’autres, plus conservateurs, s’insurgent : quoi, mais ils touchent encore à la famille ?

Si même les économistes se séparent du bon père de famille, certains continuent pourtant de l’utiliser, comme Marine Le Pen, mais toujours dans le même registre : « Nous allons montrer que nous [le FN] sommes capables de gérer, en bon père de famille ».

Dans la loi figurent aussi des mesures plus importantes comme l’aménagement d’un congé parental du père ou une garantie contre les pensions alimentaires non versées.

Les députés ont tranché mardi dans la soirée et ont dit adieu au bon père de famille. Certains n’ont peut-être pas pu s’empêcher de fredonner Elsa :

Agathe Mercante

La mécanique des admissions post bac

Lycée Ados 1Le lycée Fenelon, dans le VIème arrondissement de Paris. Photo : Agathe.

Comme tous les ans depuis 2009, les futurs bacheliers de France sont invités à s’inscrire sur le site Admission-postbac (APB). Le site, mis en ligne lundi matin, permet aux lycéens de Terminale de formuler leurs vœux d’orientation, une fois le précieux sésame en poche. Ils auront jusqu’au 20 mars pour envoyer leurs demandes.

Si, pour certaines filières, comme les facultés, il suffit de s’inscrire, pour les classes préparatoires, c’est un peu plus compliqué. Elisa, 18 ans, en prépa littéraire, autrement connue sous le nom d’hypokhâgne, au lycée Fénelon, à Paris, raconte :

« Pour APB, j’ai sélectionné toutes les prépas que je voulais. Pour lesquelles il en plus faut envoyer un dossier papier. Sur APB, ils te disent ce qu’il faut envoyer, c’est aussi sur APB que tu as les réponses. C’est ma mère qui a fait des dossiers, j’étais en voyage scolaire. J’ai eu de la chance, sans elle j’aurais raté le moment. »

Et de la chance, il en faut. Surtout pour les parents.Si les lycéens maitrisent internet et ses outils, ce n’est pas le cas certains de leurs ainés, qui s’angoissent autant pour l’avenir de leur progéniture que pour la prétendue complexité du site.

Pour les facultés, il n’y a qu’à en faire la demande, puisque les vœux sont automatiquement transmis à l’établissement. Pour les classes prépas, un dossier est attendu. Pour certains BTS et IUT, c’est même une lettre de motivation qui est demandée.

Le bac, un passage obligé

Encore faut-il savoir ce que l’on veut faire. Et à 17 ans, ce n’est pas toujours évident. Les aider est en partie le rôle de Martine Vanhamme-Vaincq, la conseillère d’orientation et présidente de Médiacom, le Centre d’information et d’orientation de la Ville de Paris.

« Quand nous voyons les jeunes, c’est qu’ils ont des questions : ils sont souvent un peu perdus, perplexes. Ils cherchent des réponses. Ce que l’on essaie de faire, c’est de les amener à trouver l’information et, petit à petit, à élaborer leurs projets. On a quelques fois des jeunes qui voudraient que l’on décide pour eux, ce qui n’a évidemment aucun sens. »

VahammeMartine Vanhamme-Vaincq. Photo : Agathe.

Tous les lycéens ne sont pas pour autant dans le flou total. En plus des nombreux CIO (Centre d’information et d’orientation) mis en place un peu partout dans l’Hexagone et des conseillers présents dans les lycées, les jeunes se documentent souvent eux-mêmes. C’est le cas de Clément, 17 ans et élève en Terminale scientifique, qui a un plan tout tracé :

« Moi j’aimerais bien rentrer dans une école de journalisme, donc avant je vais faire des sciences politiques ou du droit. Samedi, je suis allé au salon de l’étudiant, à Porte de Pantin. Deux fois, on est venu dans notre classe pour nous expliquer comment faire pour s’inscrire. On a trente-six choix, même si personne n’en met trente-six. »

 

Autant dire qu’ils ont un choix assez large. Pour faciliter la compréhension, le site internet a même mis en place un guide du candidat, clarifiant – s’il le faut encore – la procédure à suivre pour s’inscrire. Ensuite, d’après Martine Vanhamme-Vaincq : « Ça va tout seul ! ». Cela va tout seul, oui, si l’on a son bac. Victoria, 18 ans l’a raté de peu l’année dernière et sur « APB » comme au lycée, elle ne fera pas les mêmes erreurs.

« L’année dernière je suis déjà passée par APB, j’avais demandé des DUT, des BTS, des Facs et des prépas. J’ai eu une place à la Sorbonne, mais je n’ai pas eu mon bac au rattrapage. Cette année je ne vais pas redemander des prépas, mais plutôt des BTS et des IUT qui sont plus cadrés que la fac, ça me correspond plus. Je ne sais pas encore trop ce que je veux faire après le bac, je continue à chercher. Mon père a pris les choses à cœur, c’est lui qui m’a inscrite pour les écoles, j’ai fait mes lettres de motivation avec lui. Donc, oui, mes parents sont très impliqués dans ma scolarité. »

Les adosVictoria, Hugo et les autres. Photo : Agathe.

Si le site Admission-postbac permet aux lycéens de choisir parmi plus de 11.000 formations, certains irréductibles ne trouvent pourtant pas leur bonheur, c’est le cas de Hugo, 17 ans, qui rêve d’une carrière militaire.

« Je n’ai pas besoin d’APB étant donné que je veux faire une école qui n’est pas sur Post-Bac, c’est Saint-Maixent, un ENSEA, une école de sous-officiers de l’armée de terre. Je suis allé au CIRFA de l’armée de terre, un centre d’information, là je suis en train de constituer mon dossier. Au milieu du mois de juillet j’aurais des tests et après, je saurais si je suis accepté ou pas. »

Il ne reste plus à ces jeunes qu’à remonter leur manches et bachoter : avant les prépas, les écoles et les IUT, avoir le bac est un passage obligé.

Agathe Mercante

Pas de « game over » pour le « rétrogaming »

2169495052_cd9d1788c5_oPour ses trente ans, une nouvelle version de Tetris sera disponible sur la PS4 et la Xbox One (crédit image : Jurischk).

|CHRONIQUE| Trente ans, mais pas une ride ! Tetris devrait subir une cure de jouvence en 2014. Ubisoft a annoncé la semaine dernière la sortie d’une nouvelle édition du célèbre jeu de puzzle sur la Xbox One et la Playstation 4. A l’heure de la 3D et des objets connectés, cette longévité pourrait étonner. La nostalgie pour les vieux jeux vidéo fait pourtant recette dans le monde des geeks. En novembre, la réédition d’un autre jeu mythique était annoncée par la société Blizzard Entertainment : celle des premières versions de World of Warcraft.

Les anciennes consoles sont également remises au goût du jour avec le retour de la Megadrive et de la Game Boy Color ou le lancement de nouvelles consoles comme Ouya, Retron 5 et Dingoo. Ces appareils permettent de lire les cartouches des consoles disparues ou utilisent le principe de l’émulation. Des logiciels vont alors se substituer à l’élément informatique d’origine et permettre aux joueurs de retrouver, dans leurs salons, les premières versions de Pacman, Zelda, Mario ou Pikachu.

Des jeux vidéo à la culture pop

L’attrait pour les jeux vidés et consoles des années 1970 à 1990 porte un nom :  « le rétrogaming ». Le phénomène a ses lieux de rendez-vous privilégiés. Les communautés de joueurs nostalgiques se retrouvent notamment sur Internet, autour de sites spécialisés. Des émissions, podcasts et webvidéos, comme le JT du Retrogaming, la Caz’Retro ou le Joueur du Grenier, proposent des critiques d’anciens jeux vidéo. Cette mode a même son festival, le Retrogamingshow. Des expositions, compétitions et conférences ont réuni des geeks sur des Game Cube et des Nintendo 64, à Marseille, en juin dernier.

Le « rétrogaming » dépasse désormais l’univers des joueurs et contamine la culture pop. L’année dernière, le rappeur Orelsan s’est ainsi transformé en Chevalier du Zodiaque pour le clip de sa chanson Ils sont cools. Plus récemment, Snoop Dog, rebaptisé Snoop Lion, a parodié les premiers volets de la saga Pokémon dans le clip de sa chanson Get Away. Le musicien Julian Corrie a été jusqu’à composer une chanson entière avec les sons des consoles disparues.

Le « rétrogaming », un simple phénomène de mode ? Pour le blogueur et joueur Vincent Elmer, ce serait plutôt le contraire : les vieux jeux permettraient d’ouvrir de nouvelles perspectives au marché des jeux vidéo.

Philippine Robert

Dans la chronique :

_ Original Tetris theme

_ 2080 – My Megadrive

_ Pokemon Game Boy Music

_ Norman & Hugo – Le rétrogaming

_ Freezepop – I’m not your Game Boy

_ The Legend of Zelda – Overworld theme

_ Orelsan – Ils sont cools

_ Snoop Lion – Get away

_ James Houston & Julian Corrie – Polybius

_ House de la Funk – Game Over

Jersey et les Bermudes ne sont plus des paradis fiscaux!

ImageLes plages des Bermudes ne sont officiellement plus paradisiaques pour les banquiers. Crédit: LdD

Écoutez la chronique

 

François Hollande avait prévenu. Lui et son ministre de l’économie seraient intraitables en matière de fraude fiscale et de paradis fiscaux. Le président a multiplié les discours menaçants, détaillant l’arsenal de sanctions qu’il allait mettre en place pour punir tous les contrevenants. Les fraudeurs en ont eu des crises d’angoisse, les banquiers des insomnies et certains fiscalistes auraient même été pris de vertiges. L’ajout à la liste des paradis fiscaux en août dernier de Jersey, des Bermudes et des Iles Vierges britanniques n’a rien arrangé. Mais qu’ils se rassurent, Pierre Moscovici a entendu leur malaise. Bercy vient de décider que Jersey et les Bermudes n’étaient plus des paradis fiscaux!

Cette annonce a dû réjouir la BNP Paribas, la Société Générale et le Crédit Agricole. Ces trois banques ne s’en cachent pas, elles ont des filiales aux Bermudes. Et si l’archipel était resté plus d’un an sur la fameuse liste, tous leurs flux financiers (entrants ou sortants) auraient été surtaxés et elles auraient été sanctionnées de lourdes amendes.

Pour les associations, cette mesure est incompréhensible. Comment en cinq mois ces deux îles ont-elles pu régulariser leur situation et fournir toutes les informations nécessaires pour sortir de la liste noire? Le ministre de l’Economie jersiais a probablement réussi à convaincre la France que son pays n’était pas « un casino, mais bien un centre qui reçoit les investissements pour les réinvestir ailleurs ». Une association à but non lucratif en quelques sortes…

Marion Lot

Le trader, démon adulé d’Hollywood

3642179597_9df049f33f_o

 |CHRONIQUE| Wall street, ses héros, ses dérives, et même maintenant son loup: voilà un thème parfait pour le cinéma: à mi-chemin entre fantasmes et réalité, la première place financière du monde alimente la rêverie populaire, et ça, Hollywood l’a bien compris…

Wall street, American Psycho, et plus récemment Le loup de Wall Street, voilà trois films qui dressent un portrait glamour mais très peu flatteur du trader, du courtier en bourse.

Cocaïnomane, accro aux prostituées et aux billets, voilà le triangle magique du trader moderne, voilà son mantra.

Certains d’entre eux perdent le sens des réalités, c’est ce qu’essaye d’expliquer American Psycho, dans lequel Christian Bale campe un personnage monstrueux, trader le jour et meurtrier la nuit. Obsédé par la typographie de ses cartes de visite et l’effet de ses costumes Valentino sur mesure, Patrick Bateman assassine prostituées, clochards et collègues sans sourciller.

Une dérive psychopathe que ne connaît pas Gordon Gekko, l’emblématique héros du « Wall Street » d’Oliver Stone.

C’est Michael Douglas qui incarnait ce gourou de la finance, mentor d’un Charlie Sheen aux dents longues… Là aussi, ça sent le grisbi et la gomina à plein nez, et ça marche: oscar du meilleur acteur pour Douglas en 88.

Di Caprio, ce jeune loup aux dents longues

Une récompense sur laquelle lorgne désormais Leonardo Di Caprio après sa récente performance dans « Le loup de Wall street » de Martin Scorsese: le film s’inspire largement de l’autobiographie de Jordan Belfort, ancien trader new yorkais, ancien diable en costume cintré, mais actuel repenti.

Jordan Belfort admet volontiers qu’il a vécu comme un dépravé que seule l’odeur des billets verts excitait, il raconte ses virées alcoolisées en hélicoptère, comment il a coulé son yacht en pleine Méditerranée, autant d’aventures que le commun des mortels ne peut pas comprendre…

Pour l’instant, la mode est aux apôtres de la monnaie, aux missionnaires de la maille, mais pour combien de temps encore? Pour l’instant, rien n’est moins sûr, mais ce qui est certain, c’est qu’Hollywood sera toujours là pour leur donner vie à l’écran…

Iban Raïs

Paris, entre magnificence et urgence

Zlatan

[CHRONIQUE] Zlatan Ibrahimovic. Les 45 000 spectateurs parisiens ont encore eu l’occasion de célébrer leur héros hier soir. Il faut dire que le géant suédois ne fait rien pour se faire oublier. Auteur contre Nantes de ses seize et dix-septième buts de la saison en championnat, il consolide sa place de meilleur buteur de Ligue 1. A titre de comparaison, les onze nantais titularisés hier soir n’ont inscrit au total que quatorze buts sur l’ensemble de la saison.

Mais dans le sillage de leur attaquant vedette, c’est toute l’équipe parisienne qui a réalisée une performance majuscule contre des canaris totalement dépassés. Après une ouverture du score rapide de Thiago Silva et un penalty d’Ibrahimovic en première période, les hommes de Laurent Blanc ont littéralement fait exploser la défense nantaise dès le retour des vestiaires. En moins de 20 minutes, Motta, Cavani et enfin Ibrahimovic se chargèrent de porter le score à 5-0. Un score fleuve donc, et vécu comme une humiliation du coté des vaincus du soir. Réaction à chaud de Fabrice Pancarte, évidemment très déçu…

Pour le président nantais Waldemar Kita en revanche, le constat est clair : il est impossible de rivaliser avec ce PSG là…

La tentation Cabaye

Leader de Ligue 1 avec cinq points d’avance sur leur dauphin monégasque, et dix sur les Lillois, tout semble donc aller pour le mieux du coté parisien… en apparence seulement, car en coulisses, les négociations se font pressantes. En effet, Laurent Blanc souhaite profiter du mercato hivernal pour obtenir un renfort au milieu de terrain. Et on comprend l’entraîneur parisien : encore engagé dans quatre compétitions, le club de la capitale dispose dans le coeur de jeu de Matuidi, Motta, Verratti et Rabiot, qui se disputent trois places. Et entre les possibles blessures ou suspensions, il est nécessaire de recruter. Laurent Blanc commence d’ailleurs à s’impatienter…

Paradoxalement, la chance de Blanc réside peut être en la récente blessure d’Adrien Rabiot qui pourrait accélérer les négociations, notamment avec Yohan Cabaye. L’international français, très apprécié de Blanc, est annoncé avec de plus en plus d’insistance du coté de la capitale. D’après The Telegraph, Paris pourrait même formuler très prochainement une offre de 25 millions d’euros pour le recruter. Du coté du joueur, on hésite encore, lui qui ne serait pas assuré d’être titulaire au sein de cet effectif parisien si bien rôdé. Réponse en tout cas avant le 31 janvier, date de la clôture du mercato.

Antoine Magnan